Archives de catégorie : Présentations

Informatique : présentation

Première mise en ligne : 6 février 2022 ; mise à jour : 25 octobre 2025.

C’est en quelque sorte l’informatique qui m’a formé aux mathématiques, puisque j’ai été en contact dès 1983 avec un Apple ][ Plus. J’y ai programmé en Basic, Logo, Pascal, et Assembleur 6502, au moyen duquel j’avais par exemple programmé (et non pas « implémenté » : voir plus bas…) le « mode insertion » tel que nous le connaissons aujourd’hui dans toutes les zones invitant à saisir du texte au clavier, mais qui n’existait alors pas sur l’Apple ][ Plus.

Mes parents ont échangé cet Apple ][ Plus contre un Macintosh LC, au début des années 1990 lors d’une opération de reprise, à l’occasion du dixième anniversaire d’Apple France (créée en 1981). Alors en DEUG A, je me suis passionné pour l’intelligence artificielle et les systèmes experts. Mes lectures préférées ont alors été, entre autres :

  • Michel Gondran, Introduction aux systèmes experts, Eyrolles, 1983.
  • Jean Friant et Yvon L’Hospitalier, Jeux – problèmes : de la logique à l’intelligence artificielle, Les Éditions d’organisation, 1986.
  • Elaine Rich, Intelligence artificielle, Manuels informatiques Masson, 1987.
  • Brian Sawyer, Denis L. Foster, Programmation des systèmes experts en Pascal, Manuels informatiques Masson, 1998.

J’ai programmé un tel « système expert en Pascal » en diagnostic financier qui a été mis en œuvre par Jean-Guy Degos, dans sa thèse de Doctorat d’État intitulée Contribution à l’étude du diagnostic financier dans les petites et moyennes entreprises.

En 1993, ce fut le tournant : licence de mathématiques, ou licence d’informatique ? J’ai fait le premier choix en raison de la plus grande pérennité des savoirs élaborés par les mathématiciens, à comparer à l’obsolescence technologique rapide, que j’avais déjà, à 21 ans, eu l’occasion de constater. Et je ne le regrette pas.

D’ailleurs, si l’on en croit Marie-Thérèse Bertini, auteur de La normalisation du logiciel : principes et applications (McGraw-Hill, 1986), l’informatique a été inventée par des grammairiens et des linguistes (Alan Turing n’a-t-il pas été d’abord un mathématicien de très bon calibre et un cruciverbiste averti, si on en croit le film Imitation game réalisé en 2014 par Morten Tyldum ?). C’est un fait : l’informatique n’a pas été inventée par ceux que l’on appelle aujourd’hui des informaticiens.

Je pense que, le paradoxe est là : ce dont la France a besoin, ce n’est pas d’ « informaticiens qui parlent anglais », comme disait Claude Allègre, mais de techniciens, d’ingénieurs et de professeurs ayant de solides connaissances générales [*] qui maîtrisent la langue française. En reprenant les mots d’Ingrid Riocreux dans La langue des médias. Destruction du langage et fabrication du consentement (L’Artilleur, 2016) :

« Une langue bien maîtrisée par ses locuteurs, connue et estimée d’eux, avec ses subtilités de lexique, ses possibilités syntaxiques et ses difficultés propres, résiste d’elle-même à l’inflation de mots étrangers, en adopte parfois, en adapte souvent, mais endigue naturellement leur prolifération. » (Op. cit., page 29-30, c’est moi qui souligne).

Par contraposition, il en résulte immédiatement que la propension (consciente ou non) à se gargariser de termes anglais lors d’échanges avec des Français ou dans des écrits prétendument rédigés en français relatifs à l’informatique, la publicité, le journalisme ou la communication, est révélatrice d’un rapport sinistré à la langue française.

Dans la pratique que j’en ai, l’informatique n’est pas une fin en soi, mais un instrument au service des mathématiques et des statistiques, par le biais d’outils tels que LaTeX, R, Python, ou encore Sagemath.

Compléments philosophiques :

  • Julia de Funès, Socrate au pays des process, Flammarion, 2017, dont on trouvera une présentation ici ;
  • Jacques Carbou, La mécanisation de l’esprit, Édition du verbe haut, 2022.

[*] C’est en tout cas le point de vue de Yann Le Cun, dans sa conférence La théorie de l’apprentissage de Vapnik et les progrès récents de l’IA, donnée à la Bibliothèque nationale de France, dans le cadre du cycle Un texte, un mathématicien, organisé en collaboration avec la Société mathématique de France, à partir de 1 h 12 min 8 secondes.

Statistiques : présentation

Première mise en ligne : 6 février 2022 ; mise à jour : 25 octobre 2025.

D’après le slogan de l’Insee, il suffirait de « mesurer pour comprendre ». Pourtant, de même que Prédire n’est pas expliquer (René Thom, Champs-Flammarion, 1993), de même, il me semble, en tant que statisticien réaliste (parce que de formation initiale en mathématiques), que mesurer n’est pas comprendre.

La mesure implique parfois presque exclusivement la notion de quantité ; et l’outil mathématique adéquat, dans une civilisation où la capacité des ordinateurs en espace-mémoire et le stockage physique de données sont limités est le nombre décimal, dont Henri Lebesgue (La mesure des grandeurs, 1976) aurait déclaré qu’elle était « la plus belle invention ». Cependant, de même que l’homme qui a perdu ses clés aura tendance à les chercher près du réverbère « parce que c’est éclairé », le statisticien mesure, parce qu’il dispose d’outils que lui ont fournis le mathématicien et l’informaticien. Mais le mathématicien sait bien que le quantitatif n’épuise pas le mathématique : savoir se servir d’une calculatrice ou d’un ordinateur consiste aussi, parfois, à savoir dans quelles conditions il ne faut pas s’en servir. Ainsi la mesure est-elle utile, mais il ne faut jamais oublier qu’elle porte sur des unités statistiques. Certes, « toute chose est nombre », disait Pythagore, mais l’être humain n’est pas une chose ; par conséquent, sa vie économique et sociale ne devrait pas se penser exclusivement en termes de quantité.

La compréhension, est l’acte qualitatif qui consiste, étymologiquement (cumprendere), à « prendre avec », à saisir ensemble des idées ou des faits, ce qui s’appelle penser.

Autant la statistique mathématique est raisonnable (dans le sens où l’on peut rencontrer de vraies définitions et de vrais théorèmes dans cette discipline), autant la raison statistique, qui voudrait que l’humain soit gouverné par les nombres me paraît plus que suspecte. Car il ne faut jamais oublier que les statistiques donnent lieu à la production d’indicateurs, de tableaux, de courbes, qui sont tout autant de cartes ; lesquelles cartes ne doivent pas être confondues avec le territoire, car aucune collection finie de données (numériques ou non) concernant un sujet (au sens de la psychologie) n’épuise sa singularité.

Or c’est une grave erreur philosophique de penser qu’un amas de données et de technologies constitue une pensée. Platon et Socrate n’avaient pas d’ordiphones, mais ils furent capables d’analyser le monde dans lequel ils vivaient avec bien plus d’acuité que les Kévin Dugenou qui peuplent nos collèges et lycées.

Dans notre cité des chiffres contemporaine, on ne gouverne plus des hommes ; on administre des choses (cf. Roland Gori, Le totalitarisme de la norme). Et voilà pourquoi, par exemple, l’homme ou la femme qui n’auraient pas réfléchi à ce que cela implique, ont récemment pu trouver normal, à partir de 2021, qu’on contrôlât leur « pass » [sic] « sanitaire » [re-sic] ou « vaccinal » [re-re-sic] comme on aurait contrôlé… le code-barre d’un paquet de pâtes.

Conclusion : prenons les statistiques comme quelque chose d’amusant (quand on sait en faire) ou qui permet de briller en société du fait d’une mauvaise prédisposition du cerveau intuitif à appréhender le calcul des probabilités, mais sachons prendre de la distance avec elles.

Un homme ou une femme méritent mieux que d’être réduits à une observation dans un tableur.

Orthographe : présentation

Première mise en ligne : 6 février 2022 ; mise à jour : 25 octobre 2025

Certificat Voltaire

J’ai obtenu un score de 981 à la Certification Voltaire le 24 avril 2025. Code de vérification : L4DP4GV. Scores antérieurs :

  • 942 (le 9 avril 2014) ;
  • 944 (le 6 décembre 2017) ;
  • 939 (le 26 janvier 2018) ;
  • 949 (le 25 juin 2020) ;
  • 961 (le 24 novembre 2021, code de vérification : UKFF9T).

Formateur en orthographe

J’ai suivi et validé la formation de formateur en orthographe organisée par le Projet Voltaire à Paris du 22 janvier 2018 au 26 janvier 2018, et animée par Aurore Ponsonnet.

Liens utiles

Centre national de ressources textuelles et lexicales, par CNRS+Atilf.

Orthotypographie, par Jean-Pierre Lacroux.

Petites leçons de typographie, par Jacques André.

Règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale.

Mathématiques : présentation

Cet article a été rédigé, en février 2022, et remanié le 25 octobre 2025.

Principaux coups de cœur

Ce sont là des écrits qui m’ont marqué, dans l’ordre où je les ai découverts…

Travaux universitaire principaux

Le théorème des sous-espaces de Wolfgang M. Schmidt (Mémoire de DÉA, 1996).

Classes caractéristiques de représentations galoisiennes et invariants d’algèbres étales sur un corps de caractéristique 2 (Thèse de Doctorat, 2000).

Exposés

[1] Linear groups and primitive polynomial over F_p, 10th International Conference of Finite Fields and their applications (Fq10) (2011) July 11th-July 15th.

Publications

[1] On multiplicative transfers in singular and Galois cohomologies, Math. Proc. Camb. Phil. Soc. (2004) 136 443-463.

[2] (avec Jean-Guy Degos) Relations professionnelles et théorie de l’agence : un modèle d’équilibre tissé en toile d’araignée, La Revue du Financier 180 (2009) 62-81.

[3] Linear groups and primitive polynomial over F_p, Cah. Top. Géo. Diff. Cat. LIV-1 (2013) 56-74. À télécharger ici.

[4] (avec Jean-Guy Degos) Premiers en mathématiques financières, collection Les Bleus, Ellipses (2013).

[5] Borroméanité du groupe pulsatif, Cah. Top. Géo. Diff. Cat. LIV-3 (2013) 211-220. À télécharger ici.

[6] (avec Jean-Guy Degos) Les rentes : perpétuelles, temporaires ou viagères, Revue française de comptabilité, 475 (2014) 24-28.

[7] (avec Jean-Guy Degos) La vraie valeur financière du temps : l’univers des variables continues, La Revue du Financier 210 (2014) 3-10.

[8] (avec Jean-Guy Degos) Chaînes de Ponzi et théorie des catastrophes : le point de non-retour des réalités financières La Revue du Financier 224-225 (2017) 58-75.

[9] (avec Sylvie Degos) Itinéraire d’un mouton noir qui rêvait d’être un loup blanc, in Théorie comptable et sciences économiques du XVe au XXe siècle, Mélanges en l’honneur du Professeur Jean-Guy Degos, coordonné par Stéphane Trébucq et Yves Levant, L’Harmattan, 47-54 (2018). À télécharger ici.

[10] Représentations matricielles des 15 groupes d’ordre 24, in Théorie comptable et sciences économiques du XVe au XXe siècle, Mélanges en l’honneur du Professeur Jean-Guy Degos, coordonné par Stéphane Trébucq et Yves Levant, L’Harmattan, 247-258 (2018). À télécharger ici.